18h16. Je commence ma présentation. Puis le trou noir !
J’ai beau avoir mes notes devant moi, je n’arrive pas à les relire. Panique générale ! Quelques secondes s’écoulent, elles me paraissent une éternité …
Lundi 27 novembre 17h30, je relis une dernière fois mon texte.
Dans 45 minutes, je dois tenir une présentation pour défendre les Carnets de Léon et Augustine dans le Concours Innovation de la Chambre du Commerce. Tout va bien. Cela fait 1 semaine que je bosse mon « pitch ». Je le connais sur le bout des doigts.
18h15. Je suis la 4ème à passer devant l’assemblée pour présenter les Carnets. A l’appel de mon nom, j’ai une pointe de stress dans le cœur. Mais tout va bien.
18h16. Je commence ma présentation. Puis le trou noir ! J’ai beau avoir mes notes devant moi, je n’arrive pas à les relire. Panique générale ! Quelques secondes s’écoulent, elles me paraissent une éternité …
Une personne dans l’assemblé me dit « vous devriez utiliser vos Carnets » … Il a sauvé ma présentation ! Il a coupé mon stress en me reconnectant dans le « ici et maintenant » ! Mon cerveau n’était plus branché sur le mode émotionnel. Puis improvisation complète. Je devenais l’exemple de ce pourquoi j’ai créé les Carnets : redonner confiance aux gens, limiter l’impact des pensées négatives qui embrument la mémoire.
J’ai réussi à aller au bout de ma présentation. La suite de l’histoire, vous la connaissez. Les Carnets de Léon et Augustine ont remporté le Concours.
Qu’est-ce que le stress ?
Pour notre corps et notre sauvegarde, le stress est avant tout, un ensemble de réactions de notre organisme pour faire face à une situation menaçante ou nouvelle. Cela déclenche alors des réactions de sauvegarde. C’est ce qui a permis à nos ancêtres de survivre en échappant aux dangers, en s’adaptant aux nouveaux environnements, aux changements et à l’évolution.
Aujourd’hui, les agents stressants sont différents. Dans notre société, pas de bête sauvage pour stimuler notre réaction, mais des situations sociales plus ou moins ressenties comme stressantes : une menace verbale, un examen, une compétition, des problèmes financiers, familiaux, un accident, du bruit, etc. Les menaces ou stimuli ont changé mais nos réactions de base restent les mêmes.
L’étape du choc : émotions stimulées, sens mobilisés. L’esprit s’embrouille, le tonus musculaire faiblit, le taux de sucre dans le sang dégringole et les manifestions physiques apparaissent : pâleur du visage, sensation de gorge « serrée », estomac noué, sueurs, tremblements, malaise, trou de mémoire, etc.
L’étape de la réaction : le cerveau réfléchit et/ou le corps se prépare à fuir, à se défendre. L’organisme entre en « état d’alerte », et déclenche une véritable tempête hormonale qui mobilise des forces tant physiques que mentales.
Stress aigu ou chronique ?
L’impact psychologique du stress est dépendant de la durée du stress :
Le stress aigu est mobilisateur : l’attention est focalisée sur l’agent stressant, les sens sont en alerte, les hormones sont produites et la situation est plus ou moins vite gérée.
Le stress chronique est affaiblissant : il découle d’une exposition continu du mode « alerte ». Les hormones sont sécrétées sans interruption, sans repos du corps et peut donc mener à l’épuisement de l’organisme.
L’exposition prolongée épuise les capacités énergétiques de l’organisme. Il agit également sur l’état émotionnel, comportemental et sur la cognition : déprime, agressivité constante, fatigue émotionnelle, énervement. Des troubles psychologiques peuvent surgir et perturber la prise de décision : difficulté de concentration, troubles de la mémoire, anxiété exacerbée, émotivité, agitation, sommeil perturbé.
Quelles solutions pour faire face au stress?
Il existe plusieurs stratégies pour gérer le stress et minimiser son impact sur les fonctions cognitives :
Cohérence cardiaque : Il s’agit d’une méthode de relaxation basée sur la régulation de la respiration. Elle consiste à synchroniser sa respiration avec son rythme cardiaque, généralement en respirant lentement et profondément pendant environ 5 secondes, puis en expirant pendant le même laps de temps. Il existe des vidéos disponibles en ligne qui vous guident à travers le processus.
Méditation de pleine conscience : Elle consiste à être attentif à ce qui se passe dans le présent, en vous et autour de vous, sans jugement ni réaction. Elle favorise un état mental calme, réduit le stress et améliore la qualité de vie. Vous pouvez proposer à votre proche une petite séance de 5 – 10 minutes. Des vidéos sont disponibles sur youtube.
Exercice physique : Il a été démontré que l’exercice physique régulier joue un rôle dans la réduction des hormones de stress dans le corps. Cela peut être aussi simple que de faire une promenade.
Passer du temps dans la nature : Des études ont montré que passer du temps dans la nature peut réduire le stress et améliorer l’humeur. Même quelques minutes dans des espaces verts peuvent avoir un effet sur les niveaux de cortisol, une hormone liée au stress.
Alimentation équilibrée : La consommation de certains aliments peut réduire le stress. Cela comprend la consommation de fruits et légumes, de protéines maigres, de grains entiers et de graisses saines.
Réduction de la consommation de caféine : Bien qu’une consommation modérée de caféine puisse réduire les niveaux de stress perçus et améliorer l’humeur, elle peut également provoquer une respiration rapide et augmenter les niveaux de stress lorsqu’elle est consommée en une seule dose.
Prendre soin de soi : Prendre soin de soi est essentiel pour une vie épanouissante et équilibrée. Cela peut impliquer de consacrer du temps à des passe-temps, à la relaxation, à des activités créatives, ou simplement de prendre le temps de se reposer et de se ressourcer.
N’oubliez pas, il est important de trouver ce qui fonctionne le mieux pour votre proche et vous. Chacun est différent, et ce qui aide une personne peut ne pas aider une autre. Il s’agit de trouver un équilibre.
Pour aller plus loin
Cette expérience nous montre bien que le stress a un impact important sur nos fonctions cognitives. Les causes touchent également les personnes qui sont atteints de pathologies de la mémoire. Les troubles cognitifs les accentuent car ils ne permettent pas à la personne de prendre de la distance avec les éléments déclencheurs du stress. C’est alors à nous de moduler son environnement pour que celui-ci soit le plus propice possible à son épanouissement émotionnel.
Nous pouvons ainsi conclure que les troubles cognitifs, de par le stress, accentue les troubles cognitifs. En tant qu’aidant, nous avons les moyens d’en réduire l’impact en mettant en place des actions simples qui permettent à la personne de se distancier de ses angoisses : une balade, une activité signifiante, partager une tasse de chocolat chaud, faire une activité des Carnets de Léon et Augustine. Et en plus, c’est aussi bon pour nous !
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